Les pilotes se relancent en piste et désormais les pneus tendres seront obligatoires pour espérer passer en Q3.
C’est Paul di Resta qui s’installe très vite en tête du classement en 1’38"922. Il est ensuite relayé en tête de la feuille des temps par : Kamui Kobayashi (1’38"703) et Nico Rosberg (1’38"504). Les Ferrari ont effectué une première tentative en pneus durs, mais Alonso et Massa sont respectivement aux 12e et 14e places.
Les Ferrari et d’autres remontent donc en piste dans les dernières minutes de cette Q2 avec un nouveau train de pneus tendres. En revanche, les deux premiers du classement, Nico Rosberg et Kimi Raikkonen, restent dans leur stand.
C’est finalement Romain Grosjean qui est le seul à être en mesure de faire mieux que le chrono de Nico Rosberg, mais chez Ferrari, c’est la soupe à la grimace avec l’élimination des deux voitures !
Les sept pilotes éliminés sont : Daniel Ricciardo, Heikki Kovalainen (il n’a pas roulé), Sergio Perez, Bruno Senna, Felipe Massa, Michael Schumacher et Fernando Alonso.
En Q2, les treize premiers du classement étaient séparés par trois dixièmes de seconde et cette bataille pour la pole position sera donc particulièrement acharnée.
Button, Hamilton, Rosberg, Raikkonen et Maldonado sont les premiers à monter en piste. Les autres vont certainement se qualifier en une seule tentative.
A l’issue de cette première tentavive, c’est Nico Rosberg (1’38"623) qui est en tête du classement devant Jenson Button, Lewis Hamilton et Kimi Raikkonen. Pastor Maldonado a fait une erreur et il a rejoint son stand sans signer le moindre chrono.
Il reste moins de quatre minutes dans cette séance et Romain Grosjean est le premier à se relancer, mais il ne se sentira pas trop seul, car tout le monde remonte en piste.
Romain Grosjean bat le temps de Nico Rosberg, Pastor Maldonado bat Romain Grosjean, mais c’est Sebastian Vettel qui a le dernier mot en 1’38"086 ! C’est la 33e pole position de Sebastian Vettel en F1.
Il fait beau et beau et chaud à Valence pour le Grand Prix d’Europe. C’est par 26°C dans l’air et 45°C en piste qu’est donné le départ de la huitième épreuve de la saison.
Schumacher, Webber, Perez et Vergne ont décidé de prendre le départ en pneus mediums.
Le départ est propre et animé. Grosjean réalise un départ osé et va chercher la troisième position au chausse-pied avant de se caler dans l’aileron arrière de Lewis Hamilton, qui a déjà concédé 4 secondes à Vettel dans les deux premières boucles. Alonso se fraye un chemin depuis sa 11ème position au départ et occupe déjà la P8 au terme du premier tour.
Le grand perdant au départ est Rosberg, qui rétrograde au 11ème rang. Pendant que Vettel aligne les tours rapides seul en tête, Hamilton retient une meute constituée de Grosjean, Kobayashi, Maldonado et Räikkönen. Grosjean perd un temps considérable derrière le Britannique, qui semble préserver ses enveloppes.
Ce sont presque 10 secondes d’avance que compte Vettel au huitième passage sur Hamilton, clairement sur une stratégie différente. Grosjean, que l’on pouvait suspecter être sur la même stratégie que le leader, perd très gros derrière la McLaren.
Un superbe dépassement de Grosjean sur Hamilton au T10 lui permet de faire enfin sauter ce bouchon indésirable et de tenter de sauver le coup face à Vettel, particulièrement efficace dans le second secteur de la piste. Perez, parti en medium, fait un arrêt inattendu au 10ème passage pour chausser les tendres. Räikkönen réalise un dépassement important en piste sur Maldonado pour le gain de la cinquième position. Le Finlandais parviendra à conserver sa position un tour plus tard, au terme de son premier arrêt, réalisé en même temps que celui du Vénézuélien, ainsi que de Perez et d’Hülkenberg.
Vettel passe aux stands au 15ème passage pour un arrêt éclair. Il est imité par Grosjean, sur la même stratégie. Tous deux sont chaussés des tendres.
L’action ne manque pas et c’est une véritable bataille rangée qui anime le peloton. Avec presque une dizaine de monoplaces dans trois secondes en milieu de hiérarchie, il n’y a pas assez de place pour tout le monde, et Senna est le premier à partir à la faute, touchant Kobayashi dans son errance. Il sera pénalisé d’un drive-through pour avoir provoqué la collision, après avoir dû repasser aux stands pour réparer son museau endommagé et changer un pneu crevé.
Le 28ème tour est le tournant de la course. En dépassant Kovailanen et se rabattant trop tôt sur lui, Vergne signe le second chapitre de la course. Les deux monoplaces endommagées rejoignent les stands mais imposent l’entrée en piste du Safety Car en raison de la quantité de débris dispersés en piste.
Grosjean, Hamilton, Alonso et Räikkönen entrent aux stands immédiatement, mais les deux premiers nommés perdent un temps considérable sur leur arrêt. Les haltes ratées sur la monoplace du Britannique deviennent une constante cette saison. Vettel attend le 30ème passage pour s’arrêter.
L’Allemand conserve la tête devant Grosjean. Alonso est remonté au troisième rang. Ricciardo n’est pas passé par les stands et occupe la 4ème position, devant Räikkönen et Hamilton, qui a perdu gros sur son arrêt calamiteux.
Le restart, au 33ème passage, est fou. Alonso passe immédiatement Grosjean pour le gain de la seconde position, et voit Vettel soudainement ralentir et abandonner ! C’est dans une clameur incroyable que l’Espagnol, parti 11ème, prend la tête de la course sur son sol ! Kobayashi échoue sa Sauber contre la Ferrari de Massa au terme d’un freinage optimiste, ruinant la course des deux pilotes.
Grosjean est loin d’avoir dit son dernier mot et demeure dans la même seconde que l’Espagnol. Le coup de massue tombe sur la nuque du franco-suisse au 41ème passage : l’alternateur de la Lotus de Grosjean, second, a décidé de ne pas aller plus loin. C’est l’abandon. Petrov et Ricciardo s’expliquent de façon un peu trop rude en piste et perdent toute chance de faire monter le compteur de points de leurs équipes.
Une bataille à distance s’organise en fin de course entre Alonso, Hamilton et Räikkönen. Si l’Espagnol prend un peu d’air après l’abandon de Grosjean, les deux champions ne laissent aucun répit à leur rival Ferrari dans les derniers tours, mais en arrivent bien vite à devoir se battre entre eux. Räikkönen parvient à avaler la McLaren en délicatesses avec ses pneus à deux tours de l’arrivée. Un nouveau drame intervient dans l’avant-dernier passage, quand Maldonado propulse Hamilton dans le mur, offrant à Michael Schumacher son premier podium inespéré depuis son retour en F1 !
La situation demeure sous contrôle en tête, et c’est avec vista que Fernando Alonso signe le 29ème succès de sa carrière, devant Räikkönen et Schumacher !
Mark Webber signe les points de la quatrième place, devant Hülkenberg, Rosberg, Di resta, Button, Perez, et Maldonado.
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Meilleur tour : N. Rosberg: 1"42'163
1er
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F. Alonso
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2ème
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K. Raikkonen
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3ème
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M. Schumacher
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4ème
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M. Webber
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5ème
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N. Hulkenberg
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6ème
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N. Rosberg
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7ème
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P. di Resta
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8ème
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J. Button
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9ème
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S. Perez
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10ème
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B. Senna
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11ème
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D. Ricciardo
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12ème
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P. Maldonado
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13ème
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V. Petrov
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14ème
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H. Kovalainen
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15ème
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C. Pic
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16ème
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F. Massa
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17ème
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P. de la Rosa
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18ème
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N. Karthikeyan
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19ème
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L. Hamilton
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