La qualification du Grand Prix d’Arabie saoudite 2023 de F1 a réservé son lot de surprises, à commencer par le problème mécanique dont a été victime Max Verstappen. La Red Bull du double champion du monde a subi une avarie au niveau de l’arbre de transmission en Q2.
Il s’élancera donc 15e, et Red Bull est revenu par précaution à la boîte de vitesses qu’était la sienne avant ce week-end. C’est son équipier Sergio Pérez qui a signé la pole position, et il s’élancera devant Fernando Alonso, qui signe la premier départ en première ligne d’Aston Martin depuis le Grand Prix de Grande-Bretagne 1959.
George Russell s’élance troisième devant Carlos Sainz, tandis que Lance Stroll et Esteban Ocon se partagent la troisième ligne. Lewis Hamilton et Oscar Piastri suivent devant Pierre Gasly et Nico Hülkenberg. Guanyu Zhou est 11e devant Charles Leclerc, qui a signé le deuxième temps mais a pris dix places de pénalité.
Il devance une ligne composée de Kevin Magnussen et Valtteri Bottas, puis Verstappen, qui est aux côtés de Yuki Tsunoda sur la huitième ligne. Alex Albon et Nyck de Vries suivent devant Lando Norris, qui a tapé le mur en qualifications, et Logan Sargeant, qui a connu une Q1 très difficile.
Pirelli prévoit une stratégie gagnante à un arrêt (mediums/durs), proche d’une stratégie tendres/durs. Avec la faible dégradation, tenter une stratégie mediums/tendres à un arrêt n’est pas impossible, tandis que deux arrêts seront plus lents... sauf avec un bon timing en cas de neutralisation.
17h30 : La voiture de Pérez a nécessité une intervention deux heures avant la course, les mécaniciens ont été vus en train de travailler sur la RB19 du Mexicain, mais il a pu prendre la piste sans problème pour ses tours d’installation.
17h41 : Toto Wolff n’exclut pas un bon résultat de son équipe, si tout se passe bien : "On devra voir si on se retrouve dans de bonnes positions après le départ. Nous avons une course qui va bien en course."
17h50 : Verstappen aura un avantage net en pneumatiques pour sa stratégie, avec deux trains de tendres, un train de mediums et un jeu de pneus durs. C’est certainement pour ça que le pilote Red Bull explique qu’il vise une remontée jusqu’au podium.
17h58 : La majorité des pilotes ont décidé d’opter pour les pneus mediums. Hamilton et Sargeant seront les seuls en gommes dures au départ, tandis que Leclerc et Norris ont opté pour des pneus tendres.
Départ : Et Pérez rate son départ, laissant Alonso prendre la tête de la course !
Tour 1 : Stroll dépasse Sainz par l’extérieur et s’installe en quatrième position. Leclerc est remonté en neuvième place et Verstappen est 13e. Alonso est sous enquête pour un mauvais placement sur la grille.
Tour 2 : Piastri est repassé au stand à cause de dégâts sur son aileron et il ressort dernier en pneus durs. Alonso prend cinq secondes de pénalité pour son mauvais placement sur la grille.
Tour 3 : Alonso a signé le meilleur tour en course en 1’35"567 et va devoir cravacher pour compenser sa pénalité. Il sort déjà Pérez de sa zone DRS. Stroll est dans le sillage de Russell, qui pointe à 1"7 de Pérez. Norris est également rentré au stand et les deux McLaren pointent dernières.
Tour 4 : Pérez améliore le meilleur tour et revient sur Alonso, puis le dépasse avec le DRS ! Stroll est dans le sillage de Russell mais ne s’en défait pas. Leclerc est toujours neuvième, et Verstappen a dépassé Hülkeberg pour la 12e place.
Tour 5 : Alonso reste collé à la Red Bull mais la vitesse de pointe de la Red Bull est meilleure. Stroll peine également à se défaire de la Mercedes de Russell, et il garde 0"8 d’avance sur Sainz. Ocon n’est qu’à 2 secondes de la Ferrari, tandis que Verstappen s’est défait de Magnussen pour prendre la 11e place. Leclerc est toujours neuvième.
Tour 6 : A chaque tour, Pérez est le plus rapide dans le premier secteur, et Alonso lui reprend du temps dans le deuxième. Le troisième est à l’avantage de la Red Bull, ce qui laisse un écart stable entre les deux hommes.
Tour 7 : Pérez améliore le meilleur tour en course en 1’34"621, et il bat Alonso de 0"037, puisque l’Espagnol a amélioré lui aussi son chrono. Russell est désormais à 3 secondes d’Alonso, et garde toujours Stroll et Sainz derrière lui. Ocon ne perd qu’un dixième face à la Ferrari en rythme de course. Derrière, Hamilton empêche Gasly de passer et Leclerc en profite pour dépasser le Français.
Tour 8 : Pérez améliore le meilleur tour en course en 1’34"277. Leclerc est derrière Hamilton, et Verstappen dépasse Zhou pour la dixième place. Hamilton est sous enquête pour ses zig-zags en ligne droite devant Gasly.
Tour 9 : L’écart en tête est d’environ une seconde, et Russell décroche totalement avec 5 secondes de retard sur l’Espagnol. Leclerc se défait de Hamilton pour la septième place, tandis que Verstappen est dans le sillage de Gasly. Hamilton reçoit un drapeau noir et blanc, c’est donc un dernier avertissement. Magnussen s’est arrêté mais ressort - en pneus durs - devant les McLaren.
Tour 10 : Pérez améliore le meilleur temps en 1’34"255 mais Alonso s’accroche à une seconde. Stroll a laissé un peu d’écart derrière Russell, tandis que Verstappen se défait de Gasly. Bottas s’st arrêté et ressort derrière Piastri, et juste devant Norris.
Tour 11 : Pérez continue d’améliorer en 1’34"106, et l’écart avec Alonso est cette fois de 2 secondes. Hamilton a déclaré que le grip sur ses pneus durs était vraiment mauvais, et Aston Martin en a pris bonne note. L’ingénieur d’Alonso lui explique qu’ils vont tenter d’allonger le relais en gommes mediums pour espérer faire un deuxième relais en tendres.
Tour 12 : Pérez a signé le meilleur temps en 1’34"075, tandis que Verstappen prend la huitième place à Hamilton. Le groupe de tête explose en matière d’écarts, puisqu’Alonso pointe à 3"4 de Pérez, Russell à 7 secondes d’Alonso et Stroll à 2"9 de la Mercedes.
Tour 13 : Leclerc dépasse Ocon pour la sixième place, et Ocon voit maintenant revenir sur lui Verstappen. Stroll s’arrête à la fin du tour.
Tour 14 : Verstappen dépasse Ocon, mais il pointe désormais à 21 secondes de son équipier, et à 17 secondes d’Alonso. Le podium est plus que jamais jouable pour le Néerlandais, mais la victoire n’est pas encore envisageable. Stroll est reparti 11e en gommes dures. Gasly s’arrête à la fin du tour.
Tour 15 : Pérez a 4"5 d’avance sur Alonso et 11"9 sur Russell. Sainz est quatrième mais roule une demi-seconde plus lentement que Leclerc, qui roule une demi-seconde plus lentement que Verstappen. Gasly est ressorti 14e en pneus durs. Et Sainz rentre à la fin du tour.
Tour 16 : Le pilote Ferrari ressort neuvième en pneus durs, et il ressort devant Stroll sur qui ils calquent leur stratégie. Verstappen est dans le sillage de Leclerc. Mais Leclerc rentre avant que les deux hommes ne luttent, tout comme Ocon chez Alpine.
Tour 17 : Leclerc ressort juste derière Sainz, Ocon est 12e. Et Stroll est victime d’une panne mécanique ! Son ingénieur lui dit d’arrêter la voiture immédiatement, ce qui va amener la voiture de sécurité en piste. Tsunoda, Albon et De Vries rentrent.
Tour 18 : Les commissaires arrosent une roue, ce qui laisse penser qu’un frein était défaillant. Verstappen avait signé le meilleur tour en course en 1’33"790 juste avant la neutralisation. Pérez, Alonso, Russell, Verstappen et Hamilton rentrent au stand.
Tour 19 : Tous les pilotes de tête ont chaussé les pneus durs, sauf Hamilton qui tente les mediums après son premier relais en durs. Pérez mène devant Alonso qui a pu absorber sa pénalité de 5 secondes et garder sa place. Russell est troisième devant Verstappen, Sainz, Hamilton et Leclerc, puis Tsunoda qui a fait une excellente opération. Ocon et Gasly complètent le top 10.
Tour 20 : Les pilotes Alfa Romeo ont perdu gros lors de ces arrêts puisque Zhou est 17e et Bottas 18e, ils sont encadrés par les McLaren de Piastri - qui ne s’est pas arrêté sous safety car - et Norris. Leclerc a été prévenu trop tard de la possibilité de dépasser Hamilton par son ingénieur et s’est agacé contre lui. La course va reprendre !
Tour 21 : Pérez relance parfaitement la course et creuse déjà l’écart sur Alonso, qui a lui-même pris de la marge sur Russell. Verstappen est collé dans les échappements de la Mercedes. Hamilton dépasse Sainz !
Tour 22 : Pérez a 2"6 d’avance sur Alonso, qui possède 1"3 de marge sur Russell. Ce dernier voit Verstappen et Hamilton revenir dans son sillage, le pilote Mercedes F1 profitant très bien de ses gommes mediums.
Tour 23 : Pérez creuse rapidement l’écart en tête pour espérer s’éloigner devant son équipier, toujours quatrième derrière Russell, mais placé dans les échappements de la Mercedes. Hamilton est à un peu plus d’une seconde de la Red Bull, et Verstappen se défait finalement de Russell. Alonso se félicite des pneus durs.
Tour 24 : Pérez bat le meilleur tour en course en 1’33"464, et il reprend plus d’une seconde à Alonso sur ce tour. L’Espagnol voit désormais Verstappen dans ses rétroviseurs.
Tour 25 : Pérez améliore encore en 1’33"440. Verstappen se défait d’Alonso et prend la deuxième place à 5"8 de son équipier. Alonso est à l’abri des Mercedes, qui sont séparées d’une seconde. C’est aussi le cas des Ferrari, juste derrière les Mercedes, et les Alpine suivent après avoir dépassé Tsunoda.
Tour 26 : Pérez bat le meilleur tour en 1’33"426, immédiatement battu par Verstappen en 1’32"933. Alonso est en 1’34, tout comme les Mercedes et les Ferrari. Albon se plaint d’un problèmes de freins et dégringole dans la hiérarchie.
Tour 27 : Verstappen ne reprend qu’un dixième de seconde à son équipier et pointe à 5"4. Alonso est déjà à 3 secondes de la deuxième Red Bull, et il a une marge de 2 secondes sur Russell. Hamilton semble coincé derrière son équipier avec ses pneus mediums. Albon fait un tour de plus au ralenti mais l’abandon se profile.
Tour 28 : Pérez prend le meilleur tour en course en 1’32"891, battu immédiatement par Verstappen en 1’32"838 ! Le Mexicain tient pour l’instant le rythme de son équipier.
Tour 29 : Il est difficile de comprendre pourquoi Mercedes ne donne pas une consigne à Russell de laisser passer Hamilton, plus rapide et encore à portée d’Alonso.
Tour 30 : Pérez améliore le meilleur tour en course en 1’32"726, battu immédiatement par Verstappen en 1’32"670 ! Les deux hommes sont sur une autre planète, 6 secondes devant Alonso, qui a moins de deux secondes de marge sur les Mercedes. Sainz est à 3 secondes de Hamilton et tient Leclerc à une seconde et demie. Les Alpine sont à 3 et 5 secondes du Monégasque, et Gasly a 2"6 d’avance sur Tsunoda.
Tour 31 : L’écart entre les pilotes Red Bull est de 5"1.
Tour 32 : Pérez améliore encore le meilleur tour en course en 1’32"554, mais Verstappen ne lui laisse pas d’air et le reprend en 1’32"382. C’est 1"3 plus vite qu’Alonso, et près de deux secondes de mieux que les Ferrari.
Tour 33 : Pérez fait le nécessaire en ce deuxième tiers de course et l’écart est de 4"8. Alonso est totalement décroché, et les pilotes Mercedes le sont aussi. Ferrari est également en souffrance derrière les Mercedes, au point que les Alpine tournent aussi vite.
Tour 34 : Leclerc se plaint d’être ralenti par Sainz : "Être coincé comme ça derrière est merdique, je ne sais pas quoi faire." Le Monégasque a plus de rythme mais a laissé Sainz reprendre de l’air, il y a deux secondes entre eux.
Tour 35 : Pérez reprend le meilleur tour en course en 1’32"294, et Verstappen lui concède 0"047 sur ce tour. Leclerc remonte sur Sainz.
Tour 36 : Verstappen riposte en 1’32"249 et revient à 4"3 de son équipier. Derrière, c’est un statu quo après que Magnussen a raté son attaque sur Tsunoda. Hülkenberg a touché le mur à l’extérieur du premier virage mais visiblement sans conséquences. Dernier, Bottas s’est arrêté.
Tour 37 : L’écart en tête est remonté à 4"6, et les pilotes Red Bull roulent toujours 1 seconde plus vite qu’Alonso, 1"3 plus vite que Russell, et 1"5 plus vite que les Ferrari. Verstappen dit que son arbre de transmission est un peu dur, et c’était la pièce qui a cassé hier.
Tour 38 : Pérez prend le meilleur tour en course en 1’32"188, et pointe avec 5 secondes d’avance sur Verstappen. Ce dernier se plaint d’un bruit étrange sur sa voiture, et son ingénieur lui assure que tout va bien. "Je suis sûr que quelque chose ne va pas", assène le pilote.
Tour 40 : L’écart est revenu à 4"4 entre les deux pilotes, Verstappen ayant visiblement aucun problème à rouler vite. Alonso est esseulé en troisième place, à 14 secondes de Verstappen et avec 4"6 d’avance sur Russell. Dans le peloton, Zhou s’est défait de Sargeant. La pédale de freins de Pérez est "longue", d’après le Mexicain. Magnussen attaque encore Tsunoda mais ne parvient pas à se défaire du Japonais.
Tour 41 : Red Bull se montre également rassurant avec Pérez, qui garde 4"4 d’avance sur son équipier. Et les deux hommes tournent désormais dans le même temps qu’Alonso, ce qui signifie qu’ils commencent à faire attention à leur mécanique, à une dizaine de tours de l’arrivée.
Tour 42 : Les écarts sont stables dans le top 10, et c’est à l’arrière du peloton que la bataille est intense. De Vries dépasse Sargeant, qui est désormais sous la meance des McLaren.
Tour 43 : Les pilotes Red Bull sont de nouveau les plus rapides en course, et l’écart reste au-dessus de 4 secondes. Red Bull demande à Pérez de ralentir, mais le Mexicain s’inquiète des temps de Verstappen.
Tour 44 : Les Red Bull choisissent donc de ne pas ralentir, puisque les deux pilotes tournent en 1’32"3. Mais Pérez s’interroge : "Les gars, on n’a pas besoin de ça, on attaque ou pas ?". Et son ingénieur lui confirme qu’il peut rouler comme il le souhaite : "Tu es libre d’attaquer".
Tour 45 : Et Pérez attaque puisqu’il reprend 6 dixièmes face à son équipier, repassant l’écart au-dessus des 5 secondes. Bottas, bon dernier en piste, s’interroge de la présence de dégâts sur sa monoplace, tant il n’est pas à l’aise. Le point de la dixième place est de nouveau l’objet d’une bataille entre Tsunoda et Magnussen. Et le Danois passe enfin, tandis que les deux pilotes McLaren se battent pour la 16e place. Une image plutôt triste pour l’équipe de Woking.
Tour 46 : Verstappen assure désormais et se plaint d’un autre problème. Son ingénieur lui dit qu’il n’est pas inquiet et le pilote répond : "Moi, je le suis !" L’écart approche des 6 secondes.
Tour 47 : L’écart en tête est désormais de 6 secondes. Magnussen est 1"5 devant Tsunoda et semble donc avoir assuré le point de la dixième place.
Tour 48 : Mercedes dit à Russell d’attaquer au cas où Alonso prenne 5 secondes de pénalité... mais il est difficile de comprendre de quoi parle l’équipe ! Piastri dépasse Norris pour le gain de la 16e place.
Tour 49 : Pérez file vers la victoire devant Verstappen, l’écart étant de 6"7 entre les deux hommes. Alonso est éloigné, et aucune place ne semble sujette à changement, à l’exception des 15e, 16e et 17e places entre Sargeant, Piastri et Norris.
Dernier tour : Verstappen va tenter d’aller chercher le meilleur tour et améliore le premier secteur absolu du circuit. Mercedes dit à Russell d’attaquer à fond jusqu’à l’arrivée, et Aston a donné la même consigne à son pilote.
Arrivée : Pérez gagne le Grand Prix d’Arabie saoudite et Verstappen termine deuxième mais garde la tête du championnat pour un point en signant le meilleur tour en course dans la dernière boucle en 1’31"906 !
Alonso franchit la ligne troisième devant les deux Mercedes, Russell devant Hamilton. Alonso a gardé 5 secondes de marge sur la Mercedes. Sainz est sixième devant Leclerc, tandis qu’Ocon et Gasly signent un résultat d’ensemble solide, huitième et neuvième.
Magnussen termine dixième devant Tsunoda, Hülkenberg, Zhou, de Vries, Piastri qui a dépassé Sargeant, Norris et Bottas.
Mise à jour à 19h47 : Fernando Alonso perd son podium ! En effet un mécanicien Aston Martin F1 a positionné à l’arrière son lève-vite et a touché la voiture avant la fin des 5 secondes de pénalité. 10 secondes de pénalité enlève à Alonso ce podium et il tombe à la 4e place.
Mise à jour à 23h11 : Suite à une réunion avec Aston Martin F1, la FIA se ravise et change d’avis ! Alonso récupère son podium. L’image des commissaires ne va pas en sortir grandie encore une fois...